Anarchie ou Barbarie

Le système basé sur le profit financier est en bout de course et doit, pour continuer à fonctionner, rogner sur les salaires, licencier, diminuer la protection sociale, faire monter les prix, et en même temps pour éviter l’explosion maintenir des niveau de charges sociales très élevés que doivent supporter ceux qui travaillent.
Il doit également s’engager dans une concurrence sauvage qui entraîne un stress sans doute jamais égalé pour tous les acteurs de la société.
Le gouvernement Sarkozy souhaite d’ailleurs l’augmenter encore comme solution au problème du pouvoir d’achat.
Absurde.
Avec la mondialisation, il faut délocaliser les entreprises là où la main d’œuvre est docile et corvéable à merci et on en est donc maintenant à proposer même aux travailleurs des pays riches des salaires de 200 euros mensuels en Turquie en Roumanie ou en Inde.
C’est tout de même assez nouveau comme phénomène et qui peut accepter ça ici ?
Par ailleurs, dans certains pays c’est par l’assassinat pur et simple que les grandes multinationales matent ceux qui tentent de défendre leurs droits .
En Colombie par exemple 2510 syndicalistes ont été assassiné en 10 ans par des grosses entreprises comme Coca-Cola.(chiffre donné dans Combat syndicaliste du mois de Mai )
Tout cela c’est le prix à payer pour faire durer un système capitaliste au bout de ses crises à répétition.
Mais même avec tout ça , il ne fonctionne pas.
Que s’est-il passé par exemple avec le cas des fameuses « Sub prime » aux Etats-Unis qui sont à l’origine pour une bonne part de la crise financière actuelle ?,
Les banques américaines, pour pouvoir tourner et faire un profit nécessaire à leur survie, ont accordé des crédits à des dizaines de milliers de personnes non solvables parce que le système ne peut pas les faire travailler ou les payer suffisamment.
Devant le risque et en misant sur une hausse de l’immobilier, elles se sont revendues ces crédits à hauts risques les une autres,un peu moins cher à chaque transaction, les ont « titrisés » en bourse, jusqu’à ne plus trouver personne pour racheter les crédits, qui ne pouvaient être honorés et le marché de l’immobilier ne montait pas.
Une sorte de cavalerie et de fuite en avant qui ne pouvait finir que par l’effrondrement d’un montage qui ne tenait sur aucune réalité, juste comme son nom l’indique, une spéculation.
La bulle a donc éclaté avec des pertes suffisamment colossales pour être répercutées à l’échelon mondial.
J’entendais à ce propos, la semaine dernière, notre bon socialiste Dominique Strauss-Kahn, actuel directeur du FMI, nous dire qu’il n’était pas très optimiste quant à l’avenir et il doit savoir de quoi il parle.
Voici donc un exemple récent qui montre sur quoi tient , ou plutôt ne tient pas, ce système capitaliste meurtrier et absurde. Un système d’où nait de plus en plus une caste dirigeante mafieuse comme on le voit dans les pays de l’Est (cf texte des camarades du Kosovo par exemple) une violence et une répression accrue, des injustices
Flagrantes.
Sécrétions malsaines d’un organisme en décomposition.

Ainsi faire croire qu’il est possible de faire progresser le pouvoir d’achat et le niveau de vie, que ce soit par le libéralisme de N. Sarkozy ou la gestion social-démocrate de S.Royal relève d’un mensonge grossier.
D’ailleurs nous voyons bien que la politique de Sarkozy n’y parvient pas.
Soyons sur qu’une gestion à peine différente à la social-démocrate n’y parviendrait pas non plus. Elles augmenterait les impôts et les charges sociales pour mettre un peu de baume sur la plaie mais feraient fuir les détenteurs des gros capitaux qui délocaliseraient encore plus ou iraient en Suisse alors queles petites entreprises licencieraient.

Là solution se trouve donc que dans une changement entier des bases de fonctionnement de la société.

Pour cela, il faudrait que la finalité économique, son moteur, ne soit pas dans l’augmentation d’un capital de départ, d’ un profit financier, mais juste dans la production des biens qui répondent aux besoins exprimés des populations.
Pour pouvoir en arriver là, le salariat devrait donc être remplacé par une rétribution intégrale du travail fourni : Pour 100 personnes produisant 100 véhicules par semaine, chaque personne obtiendrait la valeur d’un véhicule par semaine diminué de la valeur du travail fourni pour produire les matières premières, simplement.
Qualité du matériel optimale, matériaux recyclables, distribution directe depuis l’usine.
A partir de là tout deviendrait possible et l’économie un champs d’investigation infini que plus rien ne viendrait entraver.
Les territoires sous développés pourraient alors se développer à vitesse V .
Les pays aujourd’hui sur-développés, inondés de produits inutiles et mal faits, réalisés au prix d’une pollution que l’on connaît, pour être vendus facilement, pourraient opérer une décentralisation de leurs mégapoles et organiser une gestion plus naturelle et harmonieuse des territoires.
A partir du moment où la rentabilité financière sera abolie, tout deviendra possible pour une vie meilleure.

Voilà donc l’alternative et le choix qui s’offre à nous pour les temps futurs : « Anarchie ou Barbarie »

Il est intéressant aussi de noter, que la crise alimentaire actuelle, fait suite à la cirse des sub prime, les boursicoteurs en tous genres se réfugiant dans des "valeurs-refuges", la nourriture, notamment les céréales, pour ne plus avoir à perdre d'argent, et donc continuer à faire du profit.

On se retrouve donc dans une situation malsaine où les choses les plus élémentaires nécessaires à la vie se retrouvent sur un marché capricieux. Au final, ce sont toujours les mêmes qui en payent l'addition, et les mêmes qui s'engraissent.

Néanmoins, avec les grèves générales qui se succèdent dans les pays du Sud et les émeutes de la faim, on peut espérer une prise de conscience massive à l'égard des dangers du capitalisme, et ainsi voir apparaitre une nouvelle génération de militants, plus que jamais opposée au capitalisme.

Les plans "d'ajustements structuraux" de la banque mondiale et du FMI se révèlent être meurtriés pour les pays endettés. En effet en sacrifiant l'agriculture vivrière qui faisait vivre le pays, au profit de productions exportables, les PSD ont contracté des dettes phénoménales, les états créanciers ne se sont pas gênés pour relever les taux d'intérêts. Ainsi privé d'autosuffisance alimentaire les pays sous développés sont en proies à la corruption, à la privatisation de leur ressources par des multi nationales, à l'endettement, à la pollution...
Quand les états débloquent des fonds colossaux pour secourir le secteur banquaire atteint par la crise des subprimes, personne n'est capable d'intervenir pour effacer la dette de ces pays.

Roro a écrit:Néanmoins, avec les grèves générales qui se succèdent dans les pays du Sud et les émeutes de la faim, on peut espérer une prise de conscience massive à l'égard des dangers du capitalisme, et ainsi voir apparaitre une nouvelle génération de militants, plus que jamais opposée au capitalisme.

Oui, les émeutes de la fin ont des répercussions sur les consciences. Hélas ce sont les partis religieux extrémistes comme les "Frères musulmans" en Egypte qui en profitent.

" Ce ne sont pas les hommes qui gouvernent les sociétés, ce sont les principes ; à défaut ce sont les situations. "
De la justice dans la révolution et dans l'Eglise P.J Proudhon

En lien au sujet du topic, l'Anarchie ou la barbarie, cette citation de Proudhon permet de réfléchir au sytème actuel d'une manière paticulière.
Si le principe angulaire de la société capitaliste est le logique concurrentielle, cela n'est autre que le principe de lutte de chacun contre tous. Il s' agit de la lutte perpétuelle pour le pouvoir et les richesses, pour le prestige et l'accumulation des biens. Chaque constituante de cette construction sociétale, chaque prisonnier du système capitaliste est condamné à affronter ses pairs pour s'élever au motif de devoir nourir son ambition.
Les êtres humains sont confrontés les uns aux autres dans un processus destructeur dans lequel les membres désireux de s'élever dans l'échelle sociale doivent gravir les cadavres de leurs soeurs et de leurs frères sacrifiés sur l'autel du marché. Les puissant sont ceux qui escaladent des montagnes de corps inanimés, ceux des êtres auxquels ils soustrayent leurs moyens de subsistance, leurs richesses et leurs vies afin de réaliser leurs profits.

On se retrouve donc dans une situation malsaine où les choses les plus élémentaires nécessaires à la vie se retrouvent sur un marché capricieux. Au final, ce sont toujours les mêmes qui en payent l'addition, et les mêmes qui s'engraissent.

Et oui, pas de "main invisible" et de principe de "spécialisations équivalentes" chers à nos amis Smith et Ricardo. L'impérialisme économique dévorant triomphe des pseudos principes de l'économie moderne.